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ITINERAIRE
lundi 30 juillet 2007
dimanche 29 juillet 2007
POTOSI
Par ordre de Charles V, Potosi est devenu une ville impériale. C’est à Potosi qu’on frappait la monnaie pour toute l’Amérique espagnole. Le roi recevait 20% de tout l'argent de Potosi, ce qui faisait en moyenne 25% du revenu royal. Donc un quart des revenus de cet immense Empire (qui à l'époque englobait aussi la Belgique) venait de cette unique montagne. Ainsi l’Espagne, qui a cherché auparavant en vain dans toute Amérique le pays mythique « El Dorado », est quand même devenue très riche, mais pas avec de l'or de « El Dorado », mais grâce à l'argent de Potosi. Les Espagnols étaient alors très riches. Trop riches probablement. Tellement riches avec l’argent qui lui tombait ainsi du ciel ou plutôt du Cerro Rico que les Espagnols se contentaient de vivre de leurs rentes plutôt que d'innover. Ils préféraient prêter de l’argent aux Anglais, qui eux innovaient! Ainsi la Première Révolution Industrielle » fut financée par l’argent de Potosi et le centre du pouvoir de la planète fut déplacée à Buckingham.
Pour sortir tout cet argent de la montagne, il fallait bien sûr les mineurs : Les Espagnols ont imposé le travail obligatoire dans la mine. Ils se sont basés sur la coutume inca de travail obligatoire pour la communauté appelé "la mita". Chaque village ou chaque famille devait fournir un certain nombre de jours de travail. En fait, durant "la mita", on laissait les Indiens, durant quatre mois en permanence dans la mine, où ils travaillaient 12h par jour. Dans les conditions de l’époque (et même dans les conditions d’aujourd’hui), on ne résiste pas longtemps aux travaux des mines de Potosi: on estime à plusieurs millions le nombre de personnes mortes dans les mines ou à cause de la mine. Notamment à cause de la silicose et à cause de l’empoisonnement par les vapeurs de mercure, utilisé pendant la seconde période d’exploitation.
Les espagnols développèrent donc a grande échelle la culture de coca pour "nourrir" et "encourager" leur main d'oeuvre.
Aujourd’hui il reste toujours plus de 300 mines en activité, exploitant l'un ou l'autre minerai selon les prix du marché. Cependant les étages les plus profonds ne sont plus exploités, car leur maintien nécessiterait des frais de fonctionnement trop importants.
Les differentes exploitations appartiennent aux Mineurs sous forme de cooperative.
C'est donc avec beaucoup d’émotions qu’on décidait de descendre dans l'une de ces mines encore en activité.
La premiere etape fut donc de se rendre au marche. Ici, ni fruits, ni legumes...Mais de la dynamite, des explosifs, des pioches, des lampes...Tout ce dont les mineurs ont besoin avant d’aller au travail. La coutume developpee par les agences de tourisme veut que les visiteurs y viennent faire quelques amplettes pour ensuite faire quelques cadeaux aux mineurs. On fait donc le plein de boissons, d’alcool, de cigarettes et explosifs !!!
Ne reste plus qu’a se changer...Veste, pantalon pour ne pas trop se salir et lampe et casque pour question de securite...On a vraiment trop la classe !!!
Vient donc l’heure de rentrer dans la mine... Plongée bien réelle dans un univers à la Germinal avec le corps courbé en 2, les pieds dans l'eau, la lampe et le casque sur la tête et de l'air impur à volonté. La mine visitée était faite sur 5 niveaux de galeries. Du niveau d'extraction à la sortie, ce sont plus de 80m de dénivelée où tout est remonté à la force humaine ou à dos d'hommes. De minuscules boyaux permettent de passer d'un niveau à l'autre avec de délicats passages d'escalade. Au 3ème niveau, les minerais sont transportés dans des wagons de 2 tonnes poussés et tirés ... par des hommes. Des rails approximatifs qui avec les 20cm d'eau rendent fréquents les déraillements. Les galeries sont justes assez larges pour les wagons; à leurs passages, tout le monde se plaque à la paroi pour attendre que le wagon ne passe qu'à moins de 30cm de son ventre... C’est autant effrayant que divertissant. On prend ca un peu comme un jeu, mais pour tous ces hommes ca n’en ai pas un. Soumis a des conditions de travail si difficiles, ils risquent tous les jours blessures et accidents mortels.
Avant de s’aventurer trop profondemment dans les mines, premiere halte pour aller saluer le « Tio ». C’est ainsi qu’est nomme le dieu des mines. Les mineurs ont pour habitude de lui faire tout un tas d’offrande pour lui demander protection comme pour l’en remercier...Alcool, cigarette, confettis...On se plie donc a la tradition.
Au fond de la mine, c'est la rencontre avec les mineurs. La plupart sont tres jeunes (17-18 ans). Tous, la bouche pleine de coca. Habitues au rite des offrandes des touristes, ceux-ci, s’adressant a notre guide, viennent quemander un peu de coca, de boissons...Tout est bon a prendre de toute maniere.
On commence a discuter avec certains d’entre eux et a apprecier la difficulte de leur travail. C’est vraiment impressionnant. Tous crachent et toussent grassement: la maladie de la silicose commence à s'infiltrer. Avec la dense poussière, les gaz nocifs (arsenic, ...), le manque d’oxygène (altitude de 4200m), les incessants passages des travailleurs, le sol rendu glissant par l’humidité, une galerie taillée en colimaçon et moins d'un mètre de hauteur, on n’a du mal a croire qu’aujourd’hui encore des hommes puissent travailler dans de telles conditions de travail.
Pour nouer contact avec eux, comme pour mieux se rendre compte de la durete de la tache, on decide de mettre la main a la pate. Munies d’une pelle, nous voila donc entrain de charger les mineraux dans le wagon...Il fait chaud, l’air est rare et humide, l’effort intense...Quelques minutes nous auront suffit a consommer toute notre energie.
Un peu plus tard, c’est un peu d’alcool pur que nous partageons avec eux, apres etre descendus 50m plus bas visiter d'autres galeries, tantot en escaladant, tantot en rampant...Apres l’effort le reconfort ! Vous nous connaissez bien maintenant ! Sauf qu’alcooliques comme nous sommes, nous ne sommes pour autant pas habituees a un tel degre d’alcool. Je manque de m’etouffer et ca fait bien rire les mineurs. La petite gringa a voulu « jouer » au mineur une demie journee, elle a pas finit d’en baver ! lol
La plupart sont tres sympatiques avec nous et plutot contents d’avoir de la visite, en particulier de la visite feminine ! Certains sont plus distants et mefiants...Peut etre un peu agaces d’etre observes ainsi par les touristes. Je ne sais pas s’ils mesurent bien la difficulte de leur travail et la difference de condition de vie qu'il existe entre la leur et la notre. Mais pour nous, c’est le choc !
Apres pres de 4h dans la mine, enfin nous ressortons ...De l’air, du soleil ! Ca fait presque bizarre...Une liberation.
On decide de passer un petit moment avec les mineurs avant de repartir. On discute un peu et on rie ensemble. Enfin vient les aurevoirs. Nous quittons les lieux tandis que eux regagnent l’obscurite des mines.......
Apres Cusco
On a en effet planifie de retourner en Argentine une derniere fois avant le grand retour...et bien entendu a Mendoza. Sur le chemin, passant par la Bolivie, on en profitera pour aller visiter Potosi.
De Cusco, nous decidons donc de prendre un bus qui nous conduira une nouvelle fois a Copacabana. Le chemin est un peu long a cause de manifestations qui nous obligent a faire des detours. Mais quand enfin on arrive, quel bonheur de retrouver les plages du lac Titicaca. Cependant, on ne s'attarde pas. On prendra tout juste le temps de d'y dormir une nuit et de faire nos aurevoirs a ce lieu qui nous a apporte tant de chaleur au cours de ce voyage.
Prochaine escale : La Paz...Et la c'est l'agitation de la ville qu'on retrouve ! Cependant, Omar, un ami rencontre lors de notre premiere visite, nous propose de venir loger chez lui. On a donc le privilege de resider dans les quartiers sud de la ville, plus hupes et bien plus tranquilles.
Missiion shopping durant les prochains jours ! Bah oui, il nous faut bien ramener quelques souvenirs tout de meme. Avec une bonne raison et des boutiues d'artisanat a perte de vue...Mission accomplie !!! La prochaine est desormais de reussir a tout transporte !
Durant ces quelques jours, on en profite aussi pour se detendre un peu. Chez Omar, on est comme a la maison. La tele, dvd, petites bouffes...Il est de plus aux petits soins avec nous. C'est vraiment tres agreable. Mais l'envie de retrouver l'Argentine est trop forte...Vite, il faut qu'on y aille !
Un bus de nuit, et nous voila a Potosi, derniere escale.
Machu Picchu- 30 JUIN 2007
jeudi 26 juillet 2007
MACHU PICCHU - 30/06/07
Nous voila donc partis pour prendre le bus jusqu'à Ollantaytambo, un petit village au milieu des montagnes, très joli, il y a également des ruines Incas qui s'élèvent sur les flancs des collines! Un petit marche artisanal, des rivieres en tous points, ca a son charme! Mais bon, en premier lieu, il nous faut trouver un moyen d'arriver jusqu'à Aguas Calientes, point de départ pour atteindre le sommet de notre rêve! Le plus simple est de pendre le train mais c'est aussi le plus cher... Il y a cependant un autre moyen... Plus long, qui permet de prendre des petits bus de villages en villlages, en plus cela est beaucoup plus sympa, on se renseigne donc par rapport a ca, mais bien sûr, avec notre chance, la chose ne sera pas possible!!! Il y a eu des éboulements sur la route, qui sera bloquée plusieurs jours! Finalement on ne voit pas trop comment faire... En parlant avec les gens, on apprend que nous pouvons nous y rendre en marchant : 39 km, soit, d après eux, 8h de marche... On peut pas se paerdre, il faut juste suivre le chemin de fer, à partir d'un petit village... Pour s'y rendre, prendre une fourgonnette... Nous voila donc partis après avoir fait quelques provisions... Nous sommes entassés avec les écoliers qui viennent de terminer leur journée... Ils sont une quinzaine entre nous, avec leurs petits uniformes, et surtout leurs grands sourires... Ils font un jeu et nous font participer avec eux... Quelle bonne humeur règne avec eux, quelle innocence, on ne peut pas s'arrêter de rire avec eux, ils ont trop choux, et nous aident à faire passe le trajet beaucoup plus vite! Arrives a destination, nous revêtons nos habits les plus chauds et commencons a descendre près des voies ferrées... Mais bien sûr, ca aurait était trop facile, et un policier nous arrête direct! Plus le droit de passer par là depuis un an... Obligés de faire demi tour! On retourne donc à Ollataytambo et décidons de prendre un hôtel pour la nuit... Là bas, la gérante nous idt qu'il est possible de faire le trakking de nuit en évitant les contrôles, au début, l'idée nous emballe, ce serait une belle aventure! Mais la raison est plus forte heureusement... 39km de nuit avec le froid, avec des barrages policiers à esquiver, mieux vaut choisir la sécurité et arriver à notre objectif... On se rend donc à la gare pour prendre nos billets, et au guichet, on nous apprend qu'il faut les passeports. Evidemment les garcons les ont oublié à Cuzco!!! Demi tour encore une fois... On arrivera donc à avoir nos billets au bout de 3 jours de galère... Et le 28 juin, nous arrivons à Aguas Calientes... Nous repartirons le 01 juillet... Ca tombe bien, cela nous fait deux jours, et avec Nellie nous passons le 29 a dormir, on en a bien besoin, et à se promener dans le village très joli, à la base du Machu Picchu!!! Enfin!